- décent
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• XVe; lat. decens, de decere → décence1 ♦ Qui est conforme à la décence (notamment en matière sexuelle). ⇒ bienséant, convenable. Une conduite peu décente. Tenue décente. ⇒ chaste, pudique.2 ♦ Vieilli Qui a de la décence (2o), respecte les convenances. ⇒ modeste, réservé. « L'air décent est nécessaire partout » (Voltaire). « la société décente, où chacun sait tenir son quant-à-soi » (Musset). ⇒ 1. poli.3 ♦ Acceptable, passable. ⇒ correct. Elle joue du piano d'une manière décente. ⇒ décemment. « L'agrégation lui assurerait une situation décente » (Beauvoir).⊗ CONTR. Cynique, éhonté, incongru, inconvenant, incorrect, indécent, licencieux, malséant, obscène. ⊗ HOM. Descente.Synonymes :- bienséant- digne- modeste- pudique- sage- vertueuxContraires :- indécent- malséant- obscèneConvenable au regard de ce qu'il est normal d'attendre, de...Synonymes :- correct- honnêteContraires :- faible- médiocre- minabledécent, enteadj. Conforme à la décence, convenable. Une tenue décente.|| Raisonnable, acceptable. Un salaire décent.⇒DÉCENT, ENTE, adj.A.— Qui est conforme à la décence, à la bienséance, aux convenances. Une attitude, une tenue décente; des manières décentes. Cette nudité décente et gracieuse qui est le comble de l'art (JANIN, Âne mort, 1829, p. 78). Nana s'était mise à boutonner le peignoir du haut en bas, pour qu'il fût décent (ZOLA, Nana, 1880, p. 1237).B.— P. ext. Qui est d'un niveau, d'une qualité convenable. Un niveau de vie décent. L'agrégation lui assurerait une situation décente (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 333).— Expr. Il est décent de. Il convient de. À la femme il est décent de pleurer, à l'homme de se souvenir (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 474).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. dep. 1694. Homon. : formes corresp. de descendre. Étymol. et Hist. Ca 1450 descent (Myst. Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, XVII, 9857, t. 2, p. 26). Empr. au lat. class. decens de même sens, part. prés. de decere « convenir ». Fréq. abs. littér. :424. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 747, b) 436; XXe s. : a) 558, b) 595.
décent, ente [desɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. V. 1450; descent, lat. decens, p. prés. de decere « convenir ».❖1 (Actions, attitudes). Qui est conforme à la décence, notamment en matière sexuelle. ⇒ Bienséant (cit. 15), convenable, honnête, séant, sortable. || Cette conduite est peu décente. || Tenue décente. ⇒ Discret, modeste, propre, pudique, réservé. — Langage décent. || S'exprimer en termes peu décents (→ Blesser, cit. 22). (Personnes; groupes). || Qui se conduit avec décence, qui est décent, pudique. — Par ext. || Air décent.REM. d'usage concernant le sens 1. → Décence, 1., rem.2 Vieilli. Qui a de la décence (2.), respecte les convenances et une certaine retenue dans les relations sociales.1 L'air décent est nécessaire partout, mais l'air grave n'est convenable que dans les fonctions d'un ministère important, dans un conseil.Voltaire, Dict. philosophique, Grave.2 (…) la société décente, où chacun sait tenir son quant-à-soi.A. de Musset, l'Anglais mangeur d'opium.3 Qui a de la discrétion, une retenue jugée correcte.4 Acceptable. ⇒ Correct. || Elle joue du piano d'une manière décente. || Il a fait un travail décent, à peine décent.3 L'agrégation lui assurerait une situation décente.S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, p. 333.❖CONTR. Cynique, déshonnête, effronté, éhonté, immodeste, incongru, inconvenant, incorrect, indécent, licencieux, malhonnête, malséant, obscène.DÉR. Décemment.HOM. Formes du v. descendre. (Du fém.) Descente.
Encyclopédie Universelle. 2012.